Les fleurs de l’été sont les rêves de l’hiver racontés le matin à la table des anges, opus #2 – Galerie Praz-Delavallade
La galerie Praz-Delavallade présente Les Feurs de l’été sont les rêves de l’hiver racontés le matin à la table des anges, opus #2. Cette nouvelle exposition collective réunit le travail de Carlotta Bailly-Borg, Pauline Bazignan, Mireille Blanc, Gaëlle Choisne, Maude Maris, Mélanie Matranga, Camila Oliveira Fairclough et Christine Safa, et se tiendra Paris du 5 septembre au 3 octobre 2020.
L’été, deux voyelles et une simple consonne, mais si prometteuses, intenses et évocatrices d’une belle saison où la lumière inonde, les senteurs s’épanchent, la chaleur écrase et les couleurs éclatent. Parenthèse inspiratrice aimée des poètes et des écrivains où le temps suspend son vol à ces instants délicieusement bercés par le plaisir du laisser vivre propice à découvrir un autre monde, le regard des créateurs que l’été nous offre.
Praz-Delavallade invite en cette rentrée de septembre huit artistes à prendre possession des cimaises de la galerie. Huit généreuses personnalités qui nous gratifient d’une nouvelle moisson. Pas de lien particulier d’une artiste à l’autre, si ce n’est ce besoin de nous interpeller sur l’urgence de leurs inspirations, appel vibrant d’une exigence intériorisée faisant la part belle à une puissance imaginative. Elles interrogent le sens même de la visibilité des phénomènes et des regards que nous portons sur le monde. Leur art s’en fait l’écho à travers le prisme des valeurs qu’elles portent, politiques, scientifiques, culturelles ou éthiques faisant fi ainsi des codes traditionnels de la représentation picturale. Au-delà de la diversité esthétiques de cette exposition, la valeur dominante pour chacune des artistes tient définitivement dans leur capacité à affirmer leur choix, «Il ne s’agit pas de peindre la vie, il s’agit de rendre vivante la peinture » (Pierre Bonnard)
Il est des œuvres qui traduisent immédiatement l’urgence. L’urgence de dire, de faire, de voir à nouveau pour glisser sur les pentes abruptes d’un temps qui ne se donne qu’en contre-plongée. Ancrée sur la paroi, Carlotta Bailly-Borg défie cette gravité temporelle pour permuter l’horizon et, depuis son aval, fixer cette montagne qui nous a accouché; c’est donc tout ça la peinture, tout ça la vie. Puisant ses thèmes à travers l’histoire de l’art, la mythologie et la culture, ses œuvres déjouent systématiquement l’image pour en briser le pouvoir d’illusion. La physique impossible de corps flottants se résout dans l’ajout de sparadraps, la ligne claire vient contrecarrer le volume illusionniste d’un dégradé, l’espace de l’atelier tord la perception d’un tableau qui s’intègre dans un dispositif qui l’a déjà distancié. Carlotta Bailly-Borg ne s’émancipe ni n’assimile l’histoire par posture mais par sa position même. Figuration, abstraction, réalisme, minimalisme se conjuguent dans une pratique qui les embrasse sans hiérarchie. (extraits texte Guillaume Benoit).
[Source : communiqué de presse]
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